Par DIANDUE Bi Kacou Parfait en Mai 2013


« Nodus Sciendi » signifiant « difficulté de connaitre » ou encore « nœud du savoir » est le nom donné à la Revue des Lettres, Arts, sciences de l’imaginaire et Sciences humaines. La Revue n’a pas pour dessein de gloser sur les difficultés du Savoir encore moins restreindre le champ de son application par un discours opaque nécessaire aux initiés des arcanes de la recherche. Elle voudrait, dans une approche métadiscursive, dévoiler le labyrinthe de la connaissance dans le cheminement du chercheur. Cela revient à exposer le Savoir dans un processus de dé-couverture des formes et expressions de la connaissance à travers les générations, les disciplines, les cultures et les mondes.

« Nodus Sciendi » est donc un nom ambitieux et programmatique qui ne veut pas engager de césure entre réel et imaginaire mais qui entend fédérer dans la création littéraire les tensions du réel et de l’imaginaire mettant en corrélation le fictionnel, le parafictionnel, le vécu et le projeté. La Littérature se voulant, ici, une science du centre non pas par rapport à une périphérie; mais dans le sens d’un système de régulation, d’évaluation, de représentation et de modulation de l’être, du faire et du pensé des sociétés. C’est d’ailleurs, ici, que la métaphore du « nœud » exprime la centralité pour s’embrancher à la Littérature dans sa nécessaire quête de synergie. La symbolique du nœud est subtilité de création mais aussi perspicacité de décryptage. Elle est construction mais aussi déconstruction. Elle est dextérité d’analyse et finesse de création.

Le « Nyassah pôh » badultien des cultures ancestrales pose d’ailleurs le nœud comme métaphore du savoir. Il en ressort par exemple que l’encodage et le décodage de l’énigme du Sphinx dévoreur -qui terrifia les lisières de Thèbes- exprime avec clarté la perplexité de la nodalité et la transcognition du nœud. « Nodus Sciendi » se veut en conséquence une Revue qui s’évertue à mettre la création littéraire en connexion avec tous les autres domaines du Savoir. Elle interroge ainsi l’apport de la Littérature en tant que science de l’imaginaire dans ses liens avec le monde du savoir qui l’entoure tant au niveau de sa construction propre qu’au niveau de ses rapports interdisciplinaires.