1- « Analyse de l’implicite à travers quelques faits de langue « mélangés » » Par Pr. BOHUI Djédjé Hilaire, (Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan) L’implicite est un phénomène grammatico-linguistique et discursif à modalités variées. Dire » implicitement », c’est transmettre un message de manière indirecte ou détournée. A ce titre, le contenu implicite s’oppose au contenu explicite qui a pour « siège » le sens littéral instantanément saisissable.
2- « Les déplacés de guerre en milieu urbain : reconstruction identitaire à travers l’occupation des espaces publics abidjanais » Par Dr SEKA Aman Justin (Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan) La question du lien entre Guerre et Environnement alimente la problématique des effets directs et indirects des guerres sur l’environnement et l’évaluation de l’ampleur des dégradations, constitue un outil essentiel pour mesurer la gravité des enjeux.
3- « Digression et création romanesque dans la traversée du guerrier de Jérôme Diégou Bailly » Par Dr. COULIBALY Moussa (Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan) Historiquement, la pratique digressionniste romanesque a fait l’objet de nombreux écrits qui ont montré son évolution. Elle se définit comme une « partie du discours où l’auteur s’éloigne du sujet, pour narrer une anecdote, un souvenir, dépeindre un paysage, un objet d’art, etc., et leur donner un développement inattendu. C’est une histoire en marge de l’histoire. »
4- « Inter-espace de la langue et imaginaire romanesque subsaharien en langue française. Essai sémiotique sur les notions de frontière, d’intersection et de transversalité » Par Pr. MADÉBÉ Georice Berthin, Professeur de Universités, CENAREST-IRSH/Université Omar Bongo. Pour introduire, je commencerai par faire remarquer la complexité que j’ai délibérément insérée dans le titre de cet article. Car, si les notions qui y apparaissent fixent au moins le champ de la réflexion qu’on s’apprête à mener, elles n’en garantissent cependant ni le caractère scientifique ni la clarté (absolue ?).
5- « La fratrie des dictateurs : toposcopie d’une généalogie dans l’imaginaire kouroumien » Par Pr. DIANDUÉ Bi Kacou Parfait (Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan) Traiter de la question de fratrie, c’est poser le débat des liens de famille avérés ou supposés. Mais, ainsi posée, la réflexion engage nécessairement des interrogations sur la diversité des formes que revêt et intègre, toujours, la notion de fratrie, puisqu’elle est, aussi bien, une question de liens de sang, de liens d’homologie, de liens de communauté et/ou de liens d’alliances fraternelles.
6- « La Politique Culturelle de la Côte d’Ivoire en question » Par Dr. KAMATÉ Banhouman (Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan) En Côte d’Ivoire, pays d’Afrique Occidentale aux multiples facettes culturelles, la place des arts et de la culture dans le processus de développement global a toujours constitué une préoccupation majeure pour des intellectuels, des artistes et quelques fois des politiques.
7- « Le corps espace culturel » Par Pr. VOISIN Patrick, Professeur de chaire supérieure en hypokhâgne et khâgne A/L ULM, Pau (64). Rapprocher le corps et le concept de culture est une évidence montrée et travaillée depuis longtemps, de même que l’on sait que l’être humain vivant en société – la polis ou « cité » du monde grec ancien par exemple – a une double identité : l’une personnelle qui sert à l’identification individuelle et l’autre communautaire renvoyant à un tissu familial, social et politique ;
8- « Du livre anglophone en milieu francophone: une analyse de l’institution littéraire » Par Pr. DJIMAN Kasimi, ( Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan ) Le livre se donne comme un objet de connaissance, le siège de l’acquisition du savoir; Sigmund Freud dirait de “la sagesse d’école. ” On comprend pourquoi Marguerite Youcenar peut affirmer ce qui s’apparente à une belle exhortation vers la chose livresque: “Tout ce que je sais, je l’ai appris dans les livres.”
9- « Les héros et la Mort dans les épopées de Soundjata et de Gilgamesh » Par Pr. SISSAO Alain Joseph, (INSS/CNRST-Ouagadougou) L’épopée de Soundjata constitue un récit phare sur la constitution du Mandé. Après la mort du buffle totem de la mère du héros, qui permet de réaliser l’oracle de la naissance de Soundjata, nous assistons à d’autres décès de proches dans la trajectoire de la maturité du héros.
10- « L’image du personnage féminin à travers les soleils des indépendances de Kourouma Ahmadou: cas de Salimata » Par Dr. AKROBOU Ezechiel, ( Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan ) Le roman postcolonial negroafricain d’expression française et en particulier celui de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, accorde aux personnages féminins une place assez importante dans l’espace discursif romanesque même si le rôle qu’ils jouent n’est pas forcément central.
11- « Mythologies africaines et pouvoir des origines » Par Pr. BOA Thiémélé Ramses, ( Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan ) Des formes de rationalité recouvrent la reconstruction temporelle, essence de la mythologie. Le procédé d’assignation d’une pureté à l’origine qu’affectionne la mythologie obéit à des significations complexes dues à la richesse de l’idée même d’origine.
12- « Pour une théorie critique traditionnelle des textes africains » Par Pr. KONÉ Amadou, (Georgetown University) En matière de critique de la littérature africaine, une question qui m’intéresse particulièrement est celle où l’on se demande s’il existe des théories enracinées dans l’expérience africaine qui sont marginalisées et exclues des discussions sur la littérature et le cinéma africains.
13- « Repenser l’évaluation des enseignants du secondaire en Côte d’ivoire » Par Dr. DJANDUÉ Bi Drombé, ( Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan ) En Côte d’Ivoire, les enseignants du secondaire sont évalués à trois niveaux: lors du concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure d’Abidjan, pendant la formation initiale, et, une fois titularisés, par les chefs d’établissements pour la partie administrative, et par les inspecteurs de l’Education nationale pour la partie pédagogique.
14- « Un cadavre encombrant : crime, politique et littérature dans la bête humaine d’Emile zola » Par Dr. SYLLA Abdoulaye, ( Université Félix Houphouët Boigny-Abidjan )Il est étonnant, après coup, que des questions qui se révèlent évidentes n’aient pas été posées depuis longtemps, tant les faits sur lesquels elles portent sont massifs et tombent sous le sens, –après coup–. Pourquoi n’a-t-on jamais posé la question de la relation de l’auteur des Rougon- Macquart avec le genre du roman policier social quand on sait que sa série avait pour surtitre « Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire » ;